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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 11:30

C'est l'histoire d'opposants au mariage homosexuel qui inventent la mort d'un des leur et qui, pour cela, ont mis en ligne dimanche 19 mai un faux site de TF1, créé un faux article du Monde et diffusé un faux tweet de i>Télé.

 

Le Lab refait le film de cet épisode d'infowar, qui surfe sur les codes de l'info à une échelle rarement atteinte en France, sur un sujet politique, de mémoire du Lab.

 

>> La vraie arrestation:

 

Vendredi 17 mai, quelques minutes après l'annonce de la validation intégrale par le Conseil constitutionnel de la la loi légalisant le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, 200 à 300 manifestants se réunissent près du Panthéon, à Paris.

 

Parmi eux, un homme est filmé, notamment par BFMTV, en train de répandre le contenu d'une bouteille par terre et de tenter de l'embraser avec un allume-feu.

 

Le feu ne prend pas. Les policiers chargent. L'homme est arrêté. 

 

En fin de soirée, vendredi, Manuel Valls, ministre de l'intérieur, indique dans un communiqué qu'il "condamne vivement la violente agression" d'un "individu manifestant [qui] a aspergé le visage d’un commissaire d’un liquide allume-feu". L'AFP y consacre une dépêche dès vendredi. Marianne, sur son site internet, est également largement revenu sur les faits, lundi  20 mai.


>> La fausse mort:


Très tôt dans la matinée du dimanche 19 mai, les soutiens de ce manifestant, qui ont déjà multiplié les tweets de soutien, vont passer à la vitesse supérieure: ils vont tenter de faire croire à sa mort ...

 

Et, pour cela, vont fabriquer de toutes pièces de faux articles.

 

Sur www.tf1news.cu.cc [l'adresse est à présent bloquée], les internautes peuvent alors en effet trouver un site qui reprend intégralement la maquette et certains articles du véritable site de TF1, en y intégrant un faux article.

 

Techniquement, ceux qui ont fabriqué cet article ont téléchargé le code source d'un article de TF1, en ont modifié des informations, puis ont uploadé une simple page html sur un serveur américain avant d'y associer un nom de domaine prochaine de celui du portail d'info de TF1.

 

Son titre : "Drame : un militant de la Manif pour Tous décède".

 

L'accroche:

 

Exclusif : un membre de la manif pour tous est mort des suites de ses blessures après une intervention policière pour le moins musclée qui a mal tournée [...].

 

Alors qu'il était en cours d'évacuation afin d'être placé en garde à vue, l'homme a fait un malaise qui s'est avéré fatal, malgré son transfert rapide aux urgences d'un hopital parisien.

 

Le faux article imagine ensuite que Manuel Valls a "annoncé ce matin à la famille du militant ce drame" et "demandé une enquête interne"à la police des polices.

 

Les deux derniers paragraphes sont copiés-collés d'une dépêche AFP.

 

Le faux article finit par une vidéo précédée de la mention : "en exclusivité, TF1 News vous offre une vidéo de l'incident". Il s'agit en réalité d'images de l'agence de presse "Line press"isolés sur le compte YouTube d'un sympathisant UMP.

 

Une capture d'écran réalisée par @FranckPaul, un blogueur-informaticien qui a immédiatement détecté la supercherie dans un billet de blog.

 

Le faux article est évidemment relayé sur Twitter, pour lui donner de la résonance. Le lien est "raccourci", c'est-à-dire que les éléments permettant de voir la fausse URL en .cu.cc ne sont pas visibles au premier regard, et l'info de la mort du manifestant est évidemment énoncée à l'affirmatif.

 

Résultat: ce pseudo article est assez largement rediffusé, notamment repris sur le très fréquenté forum du site "Jeuxvideos.com" ainsi que sur le site d'extrême droite "www.fdesouche.fr"

 

 

On peut là aussi y lire qu'un"homme d'une trentaine d'années, français d'origine camerounaise, est mort des suites de ses blessures pendant son transfert à l'hôpital".

 

Une information toujours aussi fausse qui copie, cette fois-ci, la maquette du Monde.fr


Enfin, le même Napoléon prétend, photomontage à l'appui, que i>Télé a effacé un tweet annonçant cette (fausse) mort

 

Contacté par le Lab lundi 20 mai, la préfecture de police de Paris dément évidemment catégoriquement tout décès de manifestant, indiquant que le pseudo mort "a été déféré au parquet", bien vivant.

 

Sollicitée par le Lab pour savoir si elle avait engagé une action pour faire disparaître la fausse page de TF1, la direction de la communication de la chaîne de télé a indiqué ne pas particulièrement être au courant d'une telle action.

 

Bonus track

 

Même si certains de ses amis l'ont enterré, l'homme en question a publié lundi en fin d'après-midi une photo sur son fil Twitter, y ajoutant:  "Libre jusqu'au procès. Ce sera politique et médiatique", promettait-il, dans ce message posté depuis un compte, @affreuxdroitard, qui a ensuite été renommé avant de passer en privé.

 

Contacté par le Lab lundi 20 mai, la préfecture de police de Paris dément évidemment catégoriquement tout décès de manifestant, indiquant que le pseudo mort "a été déféré au parquet", bien vivant.

 

Sollicitée par le Lab pour savoir si elle avait engagé une action pour faire disparaître la fausse page de TF1, la direction de la communication de la chaîne de télé a indiqué ne pas particulièrement être au courant d'une telle action.

 

Bonus track

 

Même si certains de ses amis l'ont enterré, l'homme en question a publié lundi en fin d'après-midi une photo sur son fil Twitter, y ajoutant:  "Libre jusqu'au procès. Ce sera politique et médiatique", promettait-il, dans ce message posté depuis un compte, @affreuxdroitard, qui a ensuite été renommé avant de passer en privé.

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 22:26
 
Ce week-end, je suis allé m'entraîner sur ce site à mi-chemin entre site web et blog édité en 4 langues au choix : français, allemand, anglais et espagnol. Rémy qui l'anime y aborde différentes activités sportives d'endurance et propose bon nombre de recommandations qui peuvent sembler banales mais restent toujours d'actualité.
logo_rem-conflansV1.jpg
Les liens vers la natation, la randonnée ou le roller n'ont pas de spécificité "diabétique" ; en revanche, les plans d'entraînement, bien que stricts, sont faciles à suivre.
 
Rémy a aussi l'ingénieuse idée de s'intéresser à la récupération d'après marathon : vous savez ?! cette course où vous vous êtes dit " Dans quoi je me suis embarqué(e)! C'est la dernière fois!".
 
Bien bouger mais aussi bien manger,! le site contient de multiples recettes culinaires appétissantes détaillées jusqu'à leur index glycémique ce qui est original et utile.
L'auteur nous intéresse enfin à des compétitions extrêmes dîtes "ultra" et même si l'on ne sait pas grand chose de Rémy- est-il lui même diabétique ? diététicien?-
 
 
 
Ce site généraliste est une vivante promotion de l'hygiène de vie et de l'enrichissement de nos capacités physiques.
 
Alors diabétiques, n'hésitez plus : entrez dans le sport!
 
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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 07:54

Courrier-a-madame-Boutin--Bfmtv--1805-2013.jpg

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 20:33

Le géant de l'internet entre au capital de LendingClub, la plateforme de crédits entre particuliers dirigée par Renaud Laplanche, valorisée désormais 1,5 milliard de dollars.La société n’est pas très connue en France car elle ne prodigue ses services qu’aux Etats-Unis, mais elle fait sensation dans la Silicon Valley.

Et plus encore aujourd’hui: la plateforme de prêts entre particuliers LendingClub, dirigée à San Francisco (Californie) par le Français Renaud Laplanche, vient de boucler un tour secondaire de 125 millions de dollars auquel a participé Google, et qui la valorise à 1,5 milliard de dollars.

 

Le communiqué officialisant l’information ne précise pas la taille de la part acquise par le géant de l’internet, qui a racheté des actions à des investisseurs déjà au capital de la start-up créée en 2006. Mais, d’après le New York Times, elle serait d’un peu moins de 7%. Ce qui voudrait dire, compte tenu de la valorisation annoncée, que l’investissement de Google dépasse 100 millions de dollars. L’un de ses dirigeants, David Lawee, siégera au conseil d’administration, où l’on trouve aussi –c’est tout sauf anodin– Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton et ex-conseiller économique de Barack Obama.

 

140 millions de dollars de prêts chaque mois

 

Profitable, LendingClub, qui dispose de 65 millions de dollars de cash, prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 100 millions en 2013. "Nous avons une toute petite part du marché du crédit à la consommation aux Etats-Unis, moins de 1%, mais il est énorme", précise Renaud Laplanche, joint par Challenges. En témoigne ce chiffre étourdissant: la plateforme émet 140 millions de dollars de prêts chaque mois.

Le principe de LendingClub est simplissime: faire se rencontrer des emprunteurs et des prêteurs en contournant le circuit financier traditionnel.

"L’idée est de remplacer la banque en tant qu’intermédiaire par une plateforme qui n’a pas la même structure de coûts", explique l’ancien dirigeant de Sagem, déjà patron d’une start-up à succès au début des années 2000, Matchpoint, revendue à Oracle depuis.

Cette désintermédiation permet au site de proposer des taux plus favorables pour les emprunteurs et des promesses de rendement plus intéressantes pour les prêteurs.

 

Avec Google, "révolutionner le système bancaire américain"

 

L’entrée de Google au capital marque une nouvelle étape dans la croissance fulgurante de la société, qui pourrait aller à la cote d'ici 2014. "Nous allons travailler ensemble sur des projets spécifiques, promet Renaud Laplanche, évasif. Nous avons une vision commune sur des nouveaux produits financiers qui peuvent révolutionner le système bancaire américain."

 

C’est la première fois que le géant de l’internet, qui a déjà développé avec Google Wallet, un système de paiement sur mobile, s’aventure aussi loin sur le terrain financier. Il y va sans doute avec d'énormes ambitions, fidèle à son habitude.

 

"LendingClub utilise internet pour changer le système financier et transforme en profondeur la façon dont les gens pensent le crédit et l’investissement, observe David Lawee. Nous sommes impatients d’y prendre part." 

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 04:41

Des juges s'interrogent, selon Le Canard enchaîné à paraître mardi 30 avril, sur le versement de plus de 500 000 euros depuis l'étranger sur un compte de l'ex-ministre de l'intérieur Claude Guéant. Ce dernier a immédiatement démenti tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

3168486_3_28af_en-2007-claude-gueant-alors-secretaire_5db6b.jpgL'hebdomadaire révèle que les enquêteurs ont découvert ces versements lors d'une perquisition en février dans le cadre de l'enquête, alors conduite par le parquet de Paris, sur les accusations de financement libyen de cette campagne.

 

L'ex-ministre justifie ce demi-million d'euros par une vente de tableaux en 2008. "Il n'y a strictement aucun lien avec des financements libyens et je continue à contester de façon catégorique qu'il y ait eu des financements libyens de campagne ou de personnes", a déclaré à l'AFP l'ancien ministre de l'intérieur.

 

Le Canard enchaîné, qui ajoute que les policiers ont par la même occasion repéré des traces de "nombreux et conséquents paiements de factures en liquide", établit un lien entre ces découvertes et la décision prise le 19 avril par le parquet de Paris d'ouvrir une information judiciaire.

 

A l'origine de l'instruction, les déclarations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait affirmé en décembre au juge Renaud van Ruymbeke détenir les preuves d'un financement de la campagne de M. Sarkozy par la Libye.

 

L'information judiciaire a été ouverte pour "corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux", "blanchiment, complicité et recel de ces délits".

 

Les juges Serge Tournaire et René Grouman ont été désignés. "J'imagine qu'ils vont m'entendre, a déclaré M. Guéant, désireux de (s')expliquer là-dessus".

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 11:06

7000 "like", 3100 partages et 760 commentaires en une vingtaine d'heures de publication: il n'y a pas à dire, pour un anonyme du web, ce statut Facebook cartonne.

 

Car il ne s'agit pas de n'importe quel statut. Alexandre Dousson, homosexuel comme il l'indique dans son message, a publié sur son profil une lettre ouverte à Frigide Barjot, figure de proue du mouvement anti-mariage gay.

 

Les deux personnes se connaissent de longue date selon le jeune homme. Mais aujourd'hui, ce dernier enterre leur relation qu'on imagine amicale, via une diatribe d'une violence verbale rare.

 

Pour Alexandre Dousson, par ses prises de positions, Frigide Barjot est devenue "un danger public":

"Lettre ouverte à Frigide Barjot.

Ma Frigide, puisque tu m'appelle mon Alex, depuis 15 ans que l'on se connait, je m'adresse une dernière fois à toi. J'ai de beaux souvenirs avec toi, tu connais ma famille, j'ai brunché chez toi, je t'ai donné le bras sur le tapis rouge du festival de Deauville, nous avons dîné à l'Opéra Garnier, j'ai organisé pour toi et ton président de mari de nombreuses fêtes... Mais bon, je suis gay, favorable à l'égalité des droits et à l'occasion démocrate puisque je vote systématiquement en citoyen consciencieux.

Tes propos d'hier me donnent la nausée.

Tu as dépassée toutes les bornes et tu es désormais un danger public. Avec ton appel au sang, hier soir je me suis retrouvé à raccompagner les clients jusqu'aux taxis et à les conseiller de faire attention... Tu as ouvert la boite de Pandore de l'homophobie et je ne te le pardonnerais jamais.

Je souhaite que le tombereau de merde que tu as soulevé finisses par te retomber dessus et masquer l'odeur putride de tes propos.

Sur le bûcher des vanités ou tu terminera surement, brûles à petit feu et ne prie pas ton Dieu cela ne sert à rien il sera bien le dernier à prendre ta défense tant tes propos et la stature que tu te donnes n'est qu'une imposture lorsque l'on connait un temps soit peu ton parcours.

Je m'arrête là et je remercie Facebook d'avoir inventé la fonction "supprimer un contact" se sera le dernier plaisir que je m'octroie avec toi."

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 15:17

thatcher-margaret-jpg-1293011-jpg 1167591Elle fut, selon un sondage publié par le quotidien Daily Telegraph, le plus grand Premier ministre britannique depuis la Seconde Guerre mondiale.

Loin devant Winston Churchill et Tony Blair. Margaret Thatcher, qui est décédée ce lundi 8 avril, n'a pas seulement dirigé son pays pendant plus d'une décennie (1979-1990).

Cette conservatrice intransigeante l'a aussi profondément transformé ; au point d'avoir laissé son nom à une doctrine, le "thatchérisme", mélange de libéralisme sans frein sur le fond et d'inflexibilité dans la forme.

 



Née Margaret Roberts en 1925, elle est la fille d'un épicier de Grantham, dans le nord-est de l'Angleterre. Un père révéré, membre du Parti conservateur, qui lui inculque le culte du travail et le service de la collectivité.

Déjà militante tory lors de ses études de chimie à Oxford, "Maggie" abandonne rapidement les sciences pour se lancer en politique après avoir épousé Denis Thatcher avec qui elle aura des jumeaux, Mark et Carol.

 

Acier trempé



Élue pour la première fois à la Chambre des communes en 1959, Margaret Thatcher affiche déjà une personnalité qui lui vaudra plus tard le surnom de Dame de fer. Une certaine raideur formelle renforcée par son inamovible mise en plis, des convictions qui la situent fermement à droite sur l'échiquier politique, une puissance de travail hors du commun et une force de caractère en acier trempé. Des atouts qui lui valent d'être nommée ministre de l'Éducation dans le gouvernement d'Edward Heath en 1970, puis d'accéder cinq ans plus tard à la tête du Parti conservateur qu'elle mène à la victoire en 1979, face à des travaillistes victimes de l'usure du pouvoir.



Suivent onze années qui vont changer la face du Royaume-Uni, et parfois même du monde. Disciple de l'économiste Milton Friedman considéré comme le pape de l'ultralibéralisme, Thatcher privatise des pans entiers de l'industrie britannique, réduit la pression fiscale et taille dans les dépenses publiques. Un traitement de cheval qui redonne incontestablement des couleurs à une économie devenue atone, mais qui met également à mal la cohésion sociale et laisse les services publics (santé, éducation, transports) dans un réel état de dénuement.

Prestige

Parallèlement à cette constante, les années Thatcher sont marquées par une succession de crises ou d'épreuves de force au cours desquelles la première femme chef de gouvernement d'un pays occidental se montre à la hauteur de sa réputation d'inflexibilité. En 1981, des détenus membres de l'Armée républicaine irlandaise (Ira) entament une grève de la faim pour obtenir le statut de prisonniers politiques. Dix d'entre eux meurent sans que le Premier ministre cède un pouce. 

L'année suivante, la dictature au pouvoir en Argentine envahit les îles Malouines, confetti britannique perdu dans l'Atlantique-Sud, sans imaginer un seul instant que Londres puisse envisager une riposte militaire. Grossière erreur : la déroute de la junte est totale ; militaire d'abord, politique ensuite. Indirectement responsable de la restauration de la démocratie en Argentine, Margaret Thatcher se taille à domicile un prestige qui lui assure une réélection triomphale.

Anticommuniste



Qu'elle réclame (et obtienne) une réduction de la contribution britannique au budget européen, qu'elle engage un bras de fer (victorieux) avec les mineurs en 1984 ou qu'elle échappe de peu, la même année, à un attentat à la bombe perpétré par l'Ira, Margaret Thatcher apparaît immuable ; sûre de son combat et peu encline au compromis. 

Elle se révèle pourtant moins monolithique qu'il y paraît. Viscéralement anticommuniste dans un contexte de guerre froide accentué par la crise des euromissiles en Europe, elle noue avec l'Amérique de Ronald Reagan une relation privilégiée. Cela ne l'empêchera pourtant pas de reconnaître en Mikhaïl Gorbatchev le rénovateur susceptible de sortir l'URSS de son isolement et le monde de son bipolarisme mortifère.

Elle aura juste la satisfaction de voir tomber le mur de Berlin, en novembre 1989, avant de devoir démissionner un an plus tard, mise en minorité par ses propres troupes.

Anoblie par la reine, elle siégera dès lors à la Chambre des lords avant de se retirer totalement de la vie publique en 2002, à la suite de plusieurs attaques cérébrales.

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 08:30

Après cinq mois de réflexion et une dizaine de "débats citoyens", le professeur Didier Sicard rend mardi 18 décembre à François Hollande, un rapport sur la fin de vie qui va orienter et éclairer le débat sur l'épineuse question de l'euthanasie. Jean Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité a répondu aux questions de Doan Bui du "Nouvel Observateur".

4938210.jpgLe professeur Didier Sicard rend ce matin son rapport sur la fin de vie à François Hollande . Comment jugez-vous le travail effectué par sa mission ?

- Je suis assez interloqué par la manière qui a prévalu pour mener le débat. La commission Sicard ne réunissait que des médecins, des professionnels de la santé… qui d’ailleurs sont en majorité contre l’euthanasie. On a transformé le sujet de la fin de vie en question médicale, comme toujours, alors que c'est une affaire citoyenne qui relève de l'intime. Je crains que le débat n'ait été, encore une fois, confisqué par les experts et les mandarins. Le professeur Sicard a prétendu vouloir mener une concertation citoyenne, mais où est-il, ce fameux débat ? Dans les tables rondes sur la bioéthique, au moins, il y avait eu des échanges, des doutes, des nuances. Là, franchement, on se demande où était la confrontation. D’abord, je trouve curieux d’avoir exclu de prime abord les associations comme l’ADMD du débat, sous prétexte que nous sommes parties prenantes. Ensuite, même les organisateurs le reconnaissent, les rencontres en province n’ont pas attiré foule, il y avait surtout des médecins, quelques curieux : les salles étaient quasi vides. On est loin du grand référendum que nous appelions de nos vœux. Le pire étant que la dernière réunion, celle d’Ile de France, a été annulée, sous prétexte qu’elle était trop proche de la remise du rapport...

Vous étiez aussi critique sur le choix de la personne de Didier Sicard en 2002, pourtant à la tête du Comité national consultatif d'éthique, il avait créé la polémique en parlant d’une "exception d’euthanasie".

- Tout d’abord, il s’agissait d’une exception pénale, une mesure qui continuait à interdire l’euthanasie active, mais ce, en autorisant une plus grande indulgence juridique… Je retiens surtout que Didier Sicard a plusieurs fois déclaré que la loi Leonetti sur la fin de vie était très bien. je n’ai pas l’impression qu’il y ait une grande volonté de changer les choses.

Donc, qu’attendez vous de ce rapport ?

- Pas grand-chose, en fait. L'ouverture au suicide assisté comme en Orégon est la piste qui semble être privilégiée… Mais je reste sceptique. Je suis beaucoup plus confiant quand je regarde ce qui se passe au Sénat, où cet été, vient d’être déposée une proposition de loi sur l’assistance médicalisée pour mourir.

Je veux donc interpeller François Hollande, pour qu'il respecte tout simplement ses engagements de campagne et sa proposition numéro 21 concernant la légalisation du droit de mourir.Ce serait formidable que parallèlement à la grande réforme sur le mariage pour tous, à l’Assemblée, le Sénat ouvre lui aussi le débat sur la fin de vie.

 

Propos recueillis par Doan Bui

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 08:34

4907990.jpg"Pierre par pierre, nous sommes en train de résoudre la crise de la zone euro", s'est félicité le ministre de l'Economie français, Pierre Moscovici.Les ministres européens des Finances sont parvenus jeudi 13 décembre à l'aube à un accord unanime sur la supervision unique des banques de la zone euro, au terme d'un marathon de 14 heures de discussions à Bruxelles.

 

C'est un "accord historique", a commenté le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, sur son compte Twitter.

 

 

"C'est un cadeau de Noël pour nous, mais aussi pour toute l'Europe", a affirmé le ministre chypriote des Finances, Vassos Shiarly, qui présidait la réunion.

 

Une première étape

 

La mise en place d'une supervision commune des banques de la zone euro, confiée à la Banque centrale européenne (BCE), est la première étape de l'union bancaire souhaitée par les dirigeants européens pour tenter d'empêcher de nouvelles crises.Les 27 ont finalement trouvé un compromis sur les points qui bloquaient depuis plusieurs mois, ce qui va leur permettre de présenter un front uni dans les discussions qui vont maintenant s'ouvrir avec le Parlement, et qui devraient débuter dès la semaine prochaine.Les ministres des Finances de l'UE ont ainsi rempli le contrat qui leur avait été fixé par le sommet de juin : trouver un accord politique avant la fin de l'année 2012.

"On peut faire confiance à la zone euro"

La supervision intégrée des banques, qui concernera à terme non seulement la zone euro mais aussi les autres pays de l'UE qui souhaiteront participer au mécanisme, n'entrera pas en oeuvre progressivement au cours de l'année 2013, comme cela avait d'abord été envisagé, mais sera opérationnelle en une seule fois, le 1er mars 2014.

 

"C'est un signal adressé au reste du monde : on peut faire confiance à l'Europe, on peut faire confiance à la zone euro", a ajouté le ministre de l'Economie

 

Cet accord est intervenu quelques heures avant le début du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, qui doit être consacré à l'approfondissement de l'union monétaire. Pour le ministre allemand, Wolfgang Schäuble, c'est "une bonne contribution" pour ce sommet.

 

Le mécanisme de supervision unique est une condition pour permettre la recapitalisation directe des banques en difficulté par le fonds de sauvetage de la zone euro, afin de couper le lien entre les banques et les dettes souveraines qui a plombé ces dernières années plusieurs pays européens.

Opérationnelle le 1er mars 2014

Même si la supervision unique sera opérationnelle le 1er mars 2014, la recapitalisation directe d'une banque pourra intervenir "aussitôt que nous le déciderons", a souligné Pierre Moscovici. Les points de blocage ont progressivement été levés au cours de la réunion.

L'un d'eux, concernant le champ d'application de la supervision directe de la BCE, opposait depuis des semaines l'Allemagne et la France. Berlin ne voulait pas que ses petites banques régionales et ses caisses d'épargne tombent sous la supervision directe de la BCE, tandis que Paris insistait pour que l'institution de Francfort ait un droit de regard sur toutes les banques, sans exception.

Les deux ont obtenu gain de cause : seules environ 200 banques seront supervisées directement par la BCE, notamment celles dépassant 30 milliards d'euros d'actifs. Les autres resteront du ressort des superviseurs nationaux, mais la BCE pourra traiter, au cas par cas, tout établissement si elle le juge nécessaire.

Trois pays ne veulent pas rejoindre le mécanisme

Des solutions techniques ont par ailleurs été trouvées pour que l'articulation fonctionne entre l'Autorité bancaire européenne (qui concerne l'ensemble de l'UE) et la BCE (qui ne concerne que les 17 membres de la zone euro), et pour séparer les deux fonctions de la BCE : politique monétaire de la zone euro et supervision, qui touchera des pays non membres.

 

Au final, seuls trois pays de l'UE ont fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas rejoindre ce mécanisme: le Royaume-Uni, la Suède et la République Tchèque. Le ministre britannique, George Osborne, n'en a pas moins salué "une issue positive pour l'ensemble de l'Union européenne", en estimant que les intérêts de son pays étaient "protégés".

 

Les ministres des pays de la zone euro, après s'être séparés à l'aube, devaient se retrouver moins de cinq heures plus tard pour un Eurogroupe consacré à la Grèce, qui devrait déboucher sur le versement au pays d'une tranche d'aide très attendue de plus de 34 milliards d'euros

 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 05:26

thCA9C1KUH.jpgUne audience aura le lieu le 10 décembre au tribunal du Bronx à New York, en vue de finaliser un accord amiable entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo qui l'accusait d'agression sexuelle, a-t-on appris auprès du juge en charge du dossier.

"S'il y a un accord, il sera annoncé ce jour là", a précisé le juge Douglas McKeon; L'audience est prévue à 14h heure de New-york.

Nafissatou Diallo avait porté plainte au civil contre l'ancien patron du FMI le 8 août 2011; DSK a reconnu une relation sexuelle "inappropriée", mais a affirmé qu'il n'y avait eu ni violence ni contrainte.

Si un accord amiable entre les deux parties est signé, il mettra fin à une saga judiciaire américaine de 18 mois, qui a coûté à DSK son poste de patron du FMI et ses ambitions présidentielles en France.

 

Cet accord pourra contenir une clause de confidentialité, qui imposera alors à chacune des parties, leurs avocats et leur entourage de ne réveler aucun détails ou informations sur le contenu de cet accord.

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