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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 05:07
The Last Days of Lehman Brothers is a British television film.

The drama was inspired by the real events that occurred over the weekend leading up to the bankruptcy of Lehman Brothers on 15 September 2008. Investment bank Lehman Brothers is in trouble after a turbulent six months and the leaders of the three biggest investment banks on Wall Street met at the Federal Reserve Bank of New York.
American Treasury Secretary Hank Paulson declares that the company is not too big to fail and that there will be no bailout using public money.
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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 12:31

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Indigné par des éditoriaux anti-mariage pour tous, Pierre Berger envisage de proposer la sortie de l’hebdomadaire «La Vie» du groupe Le Monde.

 

Pierre Bergé est en colère contre Jean-Pierre Denis, rédacteur en chef de La Vie, auteur d'éditoriaux contre le mariage pour tous. Le compagnon d'Yves Saint Laurent, copropriétaire du groupe Le Monde, dont fait partie le journal chrétien, a menacé, mardi 2 juillet, de proposer à titre personnel sa vente. Il a déclaré qu'il serait «heureux que ce journal ne fasse plus partie du groupe». Expliquant être «venu au secours du Monde parce qu'il représentait une éthique [qu'il] partageait», il a affirmé «ne pas être obligé de supporter celle de La Vie [qu'il] combat tous les jours», selon des propos rapportés par Les Echos mercredi.

 

Les éditoriaux de l'hebdomadaire catholique incriminés ont présenté le mariage pour tous comme une «déconstruction des normes qui, au bout du compte, risque de laisser l’individu désemparé, toujours plus fragile, exposé aux manipulations». Des déclarations qui ont provoqué un certain malaise au sein même de la rédaction, connue pour ses positions en général plutôt de gauche.

 

Hier, les actionnaires indépendants du Monde ont réagi à la sortie de Pierre Bergé, déclarant dans un communiqué du Pôle d'indépendance du Monde: «Nous respectons les engagements personnels [des actionnaires] mais ces engagements ne sauraient en aucun cas faire office de ligne éditoriale du groupe».

 

Rappel est donné que «la définition de la ligne éditoriale des titres et sites du groupe est du ressort exclusif des directeurs des rédactions et de leurs équipes rédactionnelles, ainsi que le précise la charte d'éthique et de déontologie du groupe Le Monde, annexée aux statuts de la Société éditrice du Monde en 2010 et signée par l'ensemble des actionnaires».

 

Déjà, le 10 avril, réagissant à la publication d'une pleine page de publicité de la «Manif pour tous» dans l'édition du Monde datée du lendemain, Pierre Bergé s'était déclaré «profondément scandalisé», accusant ceux ayant accepté la parution de la pub de n'être « pas dignes de travailler dans ce journal ».

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 02:40
015200BE05189750-c1-photo-concept-renault-alpine-a110-50.jpgAlpine est bel et bien de retour ! Carlos Ghosn a officialisé sa collaboration avec le groupe Caterham pour le développement et l'industrialisation de véhicules sportifs. La Société Des Automobiles Alpine Caterham devrait voir le jour en janvier 2013.
Ça y est, le retour d'Alpine est officiel !  Carlos Ghosn l'a annoncé via une conférence de presse ce matin, les futurs modèles sportifs seront développés avec Caterham au sein de l'usine Alpine de Dieppe.

Le premier modèle issu de cette collaboration pourrait apparaître sur le marché d'ici trois ou quatre ans.

La collaboration avec Caterham donnera naissance à une nouvelle entité, la Société des Automobiles Alpine Caterham dès le mois de janvier 2013, elle sera dirigée par Bernard Ollivier.

Concrètement Renault et Catherham profiteront de la mise en commun de leurs ressources pour développer chacun leur propre modèle. Les investissements nécessaires seront partagés à 50% - 50%.

Le pdg du groupe Renault, Carlos Ghosn a déclaré : "Ce partenariat innovant avec Caterham concrétise une ambition de longue date : la création d'un véhicule sportif portant l'ADN d'Alpine. Il offre des opportunités pour l'avenir de l'usine de Dieppe et le développement de son savoir-faire historique ".

Le président du groupe Caterham, Tan Sri Fernandes, a également réagi : "Je n'ai pas été autant enthousiasmé par un nouveau projet depuis que j'ai créé AirAsia en 2001 et je tiens à remercier Carlos Ghosn, Carlos Tavares et tous les membres de notre nouvelle famille Renault pour la confiance qu'ils ont témoignée envers le groupe Caterham en créant ce partenariat ".
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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 21:07

Les temps sont durs pour les acteurs du capital investissement, qui souffre d’une violente contraction des montants levés. Mais pas pour tout le monde. Le fonds Advent International vient de réaliser la plus grosse levée du secteur depuis la chute de Lehman Brothers en septembre 2008 : 8,5 milliards d’euros. Le patron du bureau français d’Advent, Pascal Stefani, a mis cet évènement en perspective pour Challenges.

 

Alors que le secteur du capital-investissement souffre d’une forte baisse des investissements en France, Advent International lève un fonds de 8,5 milliards d’euros. Cela signifie-t-il que la France se porte particulièrement mal ?

La baisse des investissements dans le secteur du private equity n’est pas spécifique à la France, c’est un phénomène mondial. Entre 2007 et aujourd’hui, les montants consacrés au secteur ont été divisés par deux. La clôture du fonds Advent International GPE VII représente donc un record absolu dans un marché deux fois plus petit qu’il y a sept ans.

 

Qui sont vos investisseurs ?

De façon générale, on assiste non seulement à une réduction des montants investis mais à un changement dans la composition des investisseurs. Pour ce qui nous concerne, nous avons d’abord conservé nos investisseurs historiques. Dans notre métier, la fidélité des investisseurs est la première chose qui compte ! La quasi-totalité des investisseurs du fonds précédent, Advent GPE VI, sont revenus dans Advent GPE VII. La moitié des souscripteurs sont Nord Américains, plus d’un quart sont Européens et 17% asiatiques. Le poids des fonds de retraite s’est encore accru et ils représentent 54% de nos investisseurs. L’évolution passe aussi par le fait que nous avons davantage de fonds souverains, essentiellement en provenance d’Asie, et à l’inverse moins d’assureurs et de banquiers. Ces derniers sont touchés par les changements réglementaires, qui imposent des charges en fonds propres très importants pour les investissements en fonds propres. Mais nous avions déjà pris en compte ce changement en 2008.

 

La France reste-t-elle un marché attractif pour un acteur mondial comme Advent ?

On souhaite rester en France, on pense qu’on a de bonnes choses à y faire. La France est la deuxième économie européenne. C’est aussi le deuxième marché du private equity en Europe. Au-delà des grands effets d’annonce sur la fiscalité, mal perçus à l’étranger, je crois qu’on va arriver à des mesures raisonnables et adaptées à notre métier, et j’appelle de mes vœux des décisions sur la compétitivité mais également la baisse du budget d’Etat.

 

Dans quel type d’entreprises allez-vous investir ?

Etant un fonds mid-market mondial, nous ciblons les entreprises de 200 millions à 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Notre modèle, c’est d’investir pour opérer une transformation de l’entreprise, soit au moment du départ de la famille fondatrice, soit au moment où la société doit mener un développement rapide et agressif, avec une dimension internationale. Je considère que ce modèle est particulièrement adapté au marché français.

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 18:08

th-copie-5.jpgLe ministre du Budget Jérôme Cahuzac a déclaré ce lundi dans un entretien à Libération vouloir renforcer le rendement des services fiscaux, grâce à un arsenal anti-fraude renforcé destiné à récupérer un milliard d'euros supplémentaire l'an prochain.

 

Selon Libération, une série de mesures seront présentées mercredi en Conseil des ministres, "destinées à renforcer l'arsenal législatif contre la fraude et l'optimisation fiscale".

 

"Pas question que certains puissent continuer à se soustraire à cet effort de solidarité nationale par la fraude ou des manoeuvres abusives", explique au quotidien le ministre du Budget.

 

Le milliard d'euros que ces mesures rapporteraient, sur les 3 à 5 milliards que rapportent chaque année la lutte contre la fraude, est "loin d'être négligeable", a ajouté Jérôme Cahuzac au quotidien. C'est "une estimation basse (qui) permettra d'augmenter jusqu'à 20% le rendement des services fiscaux", a-t-il ajouté.

 

La loi visera notamment les particuliers qui refusent de dévoiler l'origine de sommes non déclarées, placées à l'étranger (elles seront automatiquement taxées à 60%), et renforcera "l'obligation de justifier les encaissements sur ses comptes", à partir d'un montant de 200.000 euros par an, selon le quotidien.

 

"Ces mesures n'ont rien à voir avec une quelconque inquisition fiscale, il s'agit seulement d'un minimum de transparence de bon aloi", a déclaré Jérôme Cahuzac.

 

Côté entreprises, "l'accent sera mis sur les fraudes de grande envergure, comme les carrousels TVA", un montage complexe en cause dans une fraude géante sur la bourse européenne des quotas de CO2, en 2008-2009.

 

Selon Les Echos, le gouvernement entend également renforcer les pouvoirs du fisc en matière de perquisitions, et contrôler davantage certains mécanismes qui permettent d'échapper à la taxation des plus-value (la "donation-cession", "l'apport cession", avoir à l'étranger et la "cession à titre onéreux d'usufruit temporaire").

 

Ce texte permet notamment d'élargir le périmètre des informations que les services fiscaux peuvent collecter lors des visites et saisies, en accédant notamment aux données informatisées, y compris sur des serveurs externes.

 

En 2011, les redressements fiscaux ont représenté 16,4 milliards d'euros.

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 12:47

4610569Angela Merkel affiche sa fermeté. Alors que doit s'ouvrir ce jeudi 18 octobre un nouveau sommet européen à Bruxelles, la chancelière allemande fait savoir qu'elle souhaite que l'UE puisse rejeter le budget d'un pays membre.

 

"Nous pensons, et je le dis au nom de l'ensemble du gouvernement allemand, que nous pourrions faire un pas en avant en accordant à l'Europe un véritable droit d'ingérence sur les budgets nationaux", a-t-elle déclaré. Angela Merkel appuie l'idée de confier un droit de veto dans ce domaine au commissaire européen aux Affaires économiques.

 

Une position déjà défendue par l'Allemagne. Mais la chancelière annonce la couleur avant de rencontrer François Hollande, qui pousse à avancer "le plus vite possible" sur une supervision unique des banques de la zone euro, décidée en juin pour une mise en place dès 2013.

 

Car pour la première fois depuis longtemps, ce sommet ne sera pas une réunion "de la dernière chance" mais un sommet "d'étape" qui offrira l'occasion aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE de réfléchir à l'avenir de l'union économique et monétaire.

La supervision des banque au coeur des débats

C'est de fait sur la supervision unique des banques dans la zone euro que les débats risquent d'être les plus animés. De nombreux désaccords subsistent, tant sur le calendrier que sur la forme de ce projet, qui prévoit de confier à la Banque centrale européenne le rôle de superviseur. Pour certains, la supervision unique doit couvrir uniquement les établissements représentant un risque systémique tandis que d'autres souhaiteraient qu'elle s'applique aux 6.000 banques de la zone euro.

Si Paris espère obtenir de Berlin une réaffirmation des engagements pris en juin afin de rassurer les marchés, Angela Merkel défend une mise en place pas à pas de ce mécanisme.

La mise en place d'un superviseur bancaire est d'autant plus importante que c'est la condition d'une recapitalisation directe des banques par le pare-feu de la zone euro, le MES. Cette possibilité intéresse au plus haut point l'Espagne, qui craint de voir l'aide financière pour ses banques alourdir sa dette publique.

Hollande : "tout près" d'une sortie de crise

Cette rencontre intervient alors que François Hollande a publiquement estimé que les pays de l'Union étaient "tout près" d'une sortie de crise de la zone euro et envisagé une "union politique" au sein de l'UE "après les élections européennes de 2014", dans un entretien à plusieurs journaux mercredi.

"Je veux que toutes ces questions soient réglées d'ici à la fin de l'année. Nous pourrons alors engager le changement de nos modes de décision, et l'approfondissement de notre union. Ce sera le grand chantier au début de l'année 2013", a notamment déclaré le président Hollande. Toutefois, a-t-il insisté, "le pire - c'est-à-dire la crainte d'un éclatement de la zone euro -, oui, est passé. Mais le meilleur n'est pas encore là. A nous de le construire".

Un budget central en débat

Toujours ce jeudi, le président de l'UE, Herman Van Rompuy, présentera également son rapport intérimaire assorti de propositions pour approfondir l'Union économique et monétaire. L'idée est d'aboutir à des décisions lors du sommet programmé en décembre.

Les 27 débattront aussi la proposition de budget central de la zone euro. Londres y voit un argument pour réduire sa part dans le budget pluriannuel de l'UE, qui sera discuté lors d'un autre sommet fin novembre. Berlin souhaite que cette capacité budgétaire reste limitée, tandis que Paris la voudrait plus ambitieuse.

Le sommet, qui commencera jeudi à 17 heures ; se poursuivra vendredi matin avec des sujets diplomatiques, en particulier l'Iran, la Syrie et le Mali.

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 03:52

L'Assemblée nationale s'est prononcée mardi 9 octobre sur le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) au sein de l'Union économique et monétaire. Les députés ont voté par 477 voix pour, 70 contre, 21 abstentions. Neuf députés n'ont pas pris part au vote.

 

Plus couramment appelé "traité budgétaire", il fixe les conditions d'une véritable règle d'or au niveau européen. Décryptage en six questions :

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  • D'où vient ce traité ?

Le TSCG (voir le texte) a été signé le 2 mars 2012 par 25 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (le Royaume-Uni et la République tchèque ont refusé de s'y associer), sous l'impulsion d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy. Pour pouvoir l'inscrire dans le droit français, le gouvernement présente ce mardi un projet de loi au Parlement (à l'Assemblée nationale d'abord), que l'on peut lire ici.

 

  • Quel est l'objet du traité ?

D'après l'article 1er du TSCG, il a pour ambition de "renforcer le pilier économique de l'Union économique et monétaire en adoptant un ensemble de règles destinées à favoriser la discipline budgétaire au moyen d'un pacte budgétaire, à renforcer la coordination de leurs politiques économiques et à améliorer la gouvernance de la zone euro".

Derrière cette déclaration d'intention, le grand principe du texte, énoncé à l'article 3, est une "règle d'or" budgétaire: "la situation budgétaire des administrations publiques (Etat, collectivités locales, fonds de Sécurité sociale) est en équilibre ou en excédent". C'est-à-dire que le TSCG interdit aux Etats signataires de se trouver dans une situation de déficit public, au risque de déséquilibrer l'ensemble de l'Union européenne - comme c'est le cas de la Grèce actuellement.

 

  • Comment la règle d'or budgétaire va-t-elle s'appliquer ?

L'article 3 du TSCG détaille la façon dont l'impératif d'équilibre budgétaire des Etats sera appliqué. En matière budgétaire, chaque pays signataire aura à se donner un objectif à moyen terme (OMT) qui ne devra pas dépasser un déficit structurel de 0,5% du PIB. Le calendrier pour parvenir à cet objectif est "proposé" par la Commission européenne. Par "déficit structurel", il faut comprendre qu'il s'agit du "solde budgétaire corrigé des variations conjoncturelles et net des mesures ponctuelles ou temporaires", selon le projet de loi présenté ce mardi à l'Assemblée nationale.

Le solde structurel diffère donc des 3% de déficit conjoncturel, autorisés en vertu des règles du Pacte de stabilité et de croissance (qui perdurent, avec l'impératif supplémentaire du 0,5% de déficit structurel). Le TSCG prend donc en compte les cycles économiques, et notamment l'effet multiplicateur des récessions, pour apprécier la santé budgétaire d'un pays. Ce qui constitue une avancée, au moment où l'on s'aperçoit, en Grèce, en Espagne, en Irlande ou au Portugal, que la course vers les 3% en temps de crise aggrave la situation. Reste à définir précisément le déficit structurel, qui divise les économistes. Le traité européen ne s'y risque pas.

D'après le projet de loi de finances pour 2013, le déficit structurel de la France atteindra 3,6% du PIB potentiel cette année et 1,6% l'an prochain. Dans le même temps, le déficit conjoncturel s'élèvera -normalement- à 4,5% du PIB en 2012 et 3% en 2013. C'est en 2015 que, d'après les prévisions du gouvernement, le déficit structurel rentrera dans les clous du 0,5%.

 

  • La règle d'or est-elle intangible ?

Si la dette publique d'un Etat est "sensiblement" inférieure au ratio de 60% du PIB, l'autorisation de déficit structurel est doublée, à 1%. A l'inverse, si elle dépasse ce plafond, le gouvernement doit s'engager à la réduire au rythme d'un vingtième par an. ce qui impliquerait, en théorie, que la France fasse baisser la dette publique, attendue à 1830 milliards d'euros fin 2012 (89,9% du PIB), de 366 milliards d'euros en 2013. Soit une diminution de 18 points de PIB - un objectif totalement irréaliste, qui ne pourra donc être respecté que par des Etats dont l'endettement sera à peine supérieur à 60%. C'est pour cette raison que le TSCG prévoit une dérogation pour les Etats soumis à une procédure de déficit excessif à la date du 8 novembre 2011. Vingt-et-un Etats, dont la France, sont actuellement dans ce cas.

Par ailleurs, le TSCG prévoit que l'on puisse s'écarter de l'objectif de déficit structurel en cas de "circonstances exceptionnelles", dont la définition reste imprécise: "des faits inhabituels indépendants de la volonté de la partie contractante concernée et ayant des effets sensibles sur la situation financière des administrations publiques ou (des) périodes de grave récession économique".

 

  • Que se passe-t-il si l'on ne respecte pas la règle d'or ?

Dans un premier temps, si l'objectif de déficit structurel est manqué, un "mécanisme de correction" est déclenché par les Etats eux-mêmes, "sur la base de principes communs proposés par la Commission européenne". Le TSCG précise que "ce mécanisme de correction respecte pleinement les prérogatives des parlements nationaux".

L'article 8 va cependant plus loin, en inscrivant dans le marbre la possibilité d'un recours à la Cour de justice de l'Union européenne - saisie par Bruxelles ou un Etat membre, en cas de dérapage intentionnel. L'avis de la Cour de justice est cette fois explicitement qualifiée de "contraignant". Et si l'Etat visé ne respecte pas cet avis, des "sanctions financières" sont possibles, dans la limite de 0,1% de son PIB. Leur produit est versée au budget de l'Union, ou au Mécanisme européen de stabilité si le mauvais élève fait partie de la zone euro.

Le TSCG exige enfin qu'une instance de supervision soit créée dans chaque pays pour avertir le gouvernement s'il s'écarte des objectifs structurels ou juger l'éventuelle invocation de "circonstances exceptionnelles". En France, il s'agira du Haut Conseil des finances publiques, présidé par le Premier président de la Cour des comptes. il comportera dix membres dont quatre membres de la Cour des comptes, quatre personnes nommées respectivement par les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat et des deux commissions des Finances, le directeur général de l'Insee et un membre désigné par le président du Conseil économique social et environnemental. Ils seront nommés pour six ans, et leurs mandats ne seront ni révocables ni renouvelables.

 

  • Que dit le TSCG par ailleurs ?

Après ces dispositions budgétaires, le traité ouvre un chapitre sur la "coordination des politiques économiques" et la "convergence", qui se résume davantage à des déclarations d'intention qu'à des mesures concrètes. Ainsi l'article 11, par lequel "les parties contractantes veillent à ce que toutes les grandes réformes de politique économique qu'elles envisagent d'entreprendre soient débattues au préalable et, au besoin, coordonnées entre elles". Idem pour le chapitre suivant, sur la "gouvernance de la zone euro", qui rappelle la nécessité de la concertation entre les chefs d'Etat et de gouvernement. Le TSCG se referme sur les dispositions relatives à son entrée en vigueur, qui doit intervenir le 1er janvier 2013.

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 03:30

4607455Il ne reste plus qu’à souhaiter bonne chance à Jean-Pierre Jouyet et Nicolas Dufourcq.

Le premier, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, vient d’être nommé président de la future Banque Publique d’Investissement (BPI).

Le second, n°2 de Cap Gemini, sera son directeur général. Il était important pour le gouvernement de nommer aux commandes opérationnelles quelqu’un qui ne focalise pas trop l’attention, ne suscite pas de polémique, ce qui aurait pu occulter quelque peu le projet ambitieux d’un établissement consacré au financement des PME. Exit donc Anne Lauvergeon.

 

Nicolas Dufourcq va donc diriger une holding qui coiffera Oséo – qui accorde des prêts sans garantie aux entreprises innovantes –, CDC Entreprises, filiale de la Caisse des dépôts, et le Fonds stratégique d’investissement (FSI). La BPI sera dotée d’une force de frappe de 42 milliards d’euros. Séduisante sur le papier, la réforme inquiète tout de même.

 

Ce qu'en pensent les premiers concernés

Premier constat : les patrons des entreprises dont le FSI est actionnaire ou qui ont fait appel à Oséo sont en général satisfaits de ces modes de financement et redoutent que la future BPI se transforme en usine à gaz. "L’important, c’est que nous puissions travailler avec des gens comme nous, compétents, réactifs et rapides, explique Didier Kayat, directeur général de l’équipementier Daher. Comme c’est le cas avec les équipes du FSI."

Raphaël Gorgé, PDG du groupe d’outillage industriel qui porte son nom, tient le même discours : "Le FSI est un très bon actionnaire, sa présence est un label dans un secteur stratégique. Il ne faudrait pas que cela change." Du côté de l’organisation patronale CroissancePlus, on se satisfait aussi de l’architecture actuelle : "Des structures comme Oséo sont très satisfaisantes, il ne faut donc pas démultiplier les organismes."

 

Le risque de la politisation

Autre crainte : le rôle des conseils régionaux dans le futur dispositif. Si les régions n’entreront finalement pas au capital du futur holding, elles devraient présider le comité national d’orientation de la BPI et ses comités régionaux. "Je n’ai rien contre ma région, mais je préférerais qu’elle n’intervienne pas dans la gestion de mon entreprise", explique Bruno Grandjean, le patron de Redex (mécanique de précision). "Si les conseils régionaux interviennent pour soutenir des canards boiteux ou pour des raisons électorales, cela nous ramènera aux sociétés de développement régional, qui furent un cauchemar pour les contribuables", rappelle Jean-Marc Patouillaud, directeur général à Partech International, leader du capital-risque.

Ce risque de politisation existera aussi si l’Etat, et non la CDC, est majoritaire au capital de la BPI. "Il sera plus facile à Henri Emmanuelli [président de la commission de surveillance de la CDC. NDLR] qu’à Arnaud Montebourg [ministre du Redressement productif. NDLR] de dire non à Ségolène Royal", résume un banquier. Il serait donc préférable que la CDC soit majoritaire. Mais l’Autorité de contrôle prudentiel ne voit pas d’un très bon œil le fait que cette institution devienne garante de tous les prêts aux PME de la future BPI. Finalement, le gouvernement aurait tranché : ce sera 50/50.

Ce qui bien entendu ne règle aucun problème. D’autant que le comité d'orientation de la BPI sera présidé par un représentant des régions. On l’a compris, le nouvel établissement public ne sera pas donc pas facile à diriger !

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